Notice: Undefined index: HTTP_ACCEPT in /var/www/cebPreprod/docs/config.php on line 121  Bilan Rencontres Nationales 2011

Rencontres Professionnelles Forêt-Bois-Construction

Le rendez-vous des professionnels de la filière bois en Aquitaine

Le Vendredi 2 novembre, les « Rencontres Professionnelles Vivons Bois » organisées par le CODEFA (Comité de développement Filière Forêt Bois Aquitaine), regrouperont à l’occasion d’une demi-journée de débats, les grands acteurs de la filière (industriels, maîtres d'œuvre, constructeurs, chercheurs …) autour d’une thématique au cœur de l’actualité. Analyse, débat, partage d'expériences, les spécialistes de la construction bois sont invités à penser ensemble l'avenir de la filière.

Un rendez-vous unique en France

 

Lieu de rassemblement national pour tous les acteurs de la filière - des laboratoires de recherche aux sylviculteurs, des industriels du bois aux architectes, des maîtres d’œuvre jusqu’aux constructeurs, promoteurs et maîtres d’ouvrage… - les Rencontres Professionnelles Forêt – Bois – Construction s’inscrivent parmi les rendez-vous de référence du secteur bois. C’est une véritable opportunité pour tous les maillons de la filière de se rencontrer pour échanger, préparer ensemble l’avenir et déterminer les actions à mettre en œuvre pour développer l’intégration du bois dans la construction.

 

BILAN Rencontres 2011

 

Un événement « structurant » de la filière

Avec 165 participants réunis le 4 novembre, les Rencontres Nationales Forêt-Bois-Construction, co-organisées par le Pôle de Compétitivité Xylofutur et Congrès et Expositions de Bordeaux (CEB), témoignent de l’intérêt que les acteurs de l’ensemble de la filière, portent à ce temps fort du Salon Vivons Bois. « Les sujets d’actualité traités sont reliés aux objectifs du Pôle de Compétitivité Xylofutur », a rappelé son Président, Tanguy Massart, pour qui ces Rencontres constituent « un événement structurant de la filière ». Derrière l’opération vitrine d’un immeuble tertiaire R+5 à Bordeaux, la filière bois construction Aquitaine se met en ordre de marche. Les enjeux environnementaux conduiront à développer l’utilisation de produits locaux, d’où l’importance de préserver la ressource. Ce développement d’un approvisionnement en bois local conforte le principe même des Rencontres Forêt-Bois-Construction, car en Aquitaine, la chaîne va de l’arbre au bâtiment terminé.

 

COMPTE-RENDU

 

  Regarder devant …

Le Président du Conseil régional d’Aquitaine, Alain Rousset et le Préfet de région, Patrick Stéfanini ont choisi de réserver leurs discours inauguraux de Conforexpo à ces Rencontres, pour souligner l’intérêt qu’ils portent à cette filière. Alain Rousset a, selon ses propres mots, « plutôt envie de regarder devant ». Il souligne l’efficacité du Pôle, « ce mélange étonnant de création technique de design ». Son travail pour la construction bois s’étend à des projets expérimentaux, jusqu’aux conséquences carbone de la construction.
Le Préfet d’Aquitaine qui participait pour la première fois à cet événement, sur fond d’année internationale de la forêt, comprend « l’extraordinaire attachement des Aquitains » à une forêt qui couvre 47 % du territoire régional.  Au-delà des problématiques post-tempête, Patrick Stéfanini est optimiste quant à la préservation de la ressource forestière, sujet majeur d’inquiétude de la filière en Aquitaine. Le dernier recensement de l’agriculture montre que, à sa différence, la superficie forestière reste stable. Pour raisonner en données objectives, le Préfet a annoncé la mise en place d’un observatoire régional du foncier agricole et forestier. Patrick Stéfanini a confirmé l’implication de l’État pour  développer la filière bois construction. La mise en œuvre de la RT 2012 au plan national et le cofinancement avec la Région de l’étude COBRA sur le développement de la construction bois en Aquitaine en témoignent. Quant au Pôle de Compétitivité Xylofutur, il a « vocation à être le pôle de référence en matière de bois construction au plan national ».

 

  La technologie au service de la protection de la ressource

Regarder devant, c’est aussi ce qu’ont fait les forestiers après les grands incendies de 1949. Bruno Lafon, Président de la DFCI Aquitaine (Défense des Forêts Contre l’Incendie), forestier et élu local, rappelle les étapes du long chemin parcouru : 42 000 km de pistes, des points d’eau, des forestiers qui se sont auto-taxés, 1,2 million d’hectares cartographiés…, jusqu’à la mise en place, avec les pouvoirs publics, du GIP ATGéRi (Groupement d’Intérêt Public Aménagement du Territoire et Gestion des Risques).
Aujourd’hui, tous les acteurs disposent d’un référentiel partagé « évident en phase de lutte mais aussi en termes de prévention, pilier de la protection », souligne Pierre Macé, Directeur du GIP. La clé du succès : « des informations consolidées, partagées entre les opérateurs et des moyens mutualisés ».

Ce passage d’une pratique orale à une « culture écrite et partagée » a fait ses preuves : hier lors des tempêtes Klaus et Martin, dans les phases de diagnostic et de rétablissement des services ; aujourd’hui dans le nettoyage, le reboisement et la gestion de la crise scolytes, avec un observatoire de la forêt ; demain avec le suivi de la pression cynégétique et des itinéraires techniques de diversification, du rythme de renouvellement, dans l’amélioration de la logistique, et jusqu’au Fonds Carbone.

 

  Un R + 5 vitrine

Pierre Morlier, Vice-Président du Pôle de Compétitivité Xylofutur, animateur des Rencontres, veut souligner les atouts de la construction bois dans les problématiques de densification urbaine, imposée par le Grenelle de l’Environnement et la pression démographique. D’où la mise en vedette de l’opération conduite par l’établissement public d’aménagement Epab-Euratlantique sur Bordeaux Saint-Jean Belcier, avec le groupe Pichet : un bâtiment tertiaire R+5 de 5 000 m² à énergie positive  en bois local. Pour la représentante d’Euratlantique, Carole Contamine, il s’agit de démontrer la faisabilité technique et la reproductibilité d’une opération vitrine qui mettra en avant toutes les qualités du bois, contribuera à la création d’emplois locaux et à l’adaptation et à l’évolution des normes. Pour Olivier Turon, Directeur Général promotion et développement du groupe Pichet, l’enjeu est « de trouver un système constructif et un partenariat avec un industriel ou un cluster ». À sa grande satisfaction, 6 groupements ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en juin 2011, pour ce projet qui doit être « remarquable, duplicable » et faire appel autant que possible au bois local.

 

  Des réponses techniques et environnementales

L’habitat collectif, la PME Cuiller Frères, à Petit Couronne au Sud de Rouen, en fait depuis des décennies. Organisée autour de deux pôles, menuiserie-charpente et ossature bois, elle affiche une solide expérience dans la construction d’immeubles R+2 tout en bois. Retraçant l’historique de la construction bois depuis les années 80, Gilbert Cuiller doit son succès à ses atouts en termes d’économie d’énergie et de propreté des chantiers. L’amélioration de la qualité des constructions et le développement de la Recherche l’ont fait progresser. « Le débat n’est pas d’opposer grande et petite entreprise, mais entreprise performante et entreprise de touriste », lance-t-il. Parallèlement, le choix du bois est aujourd’hui « une réponse aux problèmes que la société va avoir à se poser ».
Le logement collectif social ? : « Un vecteur de développement, un marché solvable mais éminemment politique ». « 1 m3 de bois capte une tonne de C02 et la stocke », rappelle Philippe Roux, Président de la FFB-CMP (Fédération Française du Bâtiment Charpente Menuiserie Parquet), Président de Charpente Houot (88). On demande beaucoup au bois : lutter contre le changement climatique, préserver la biodiversité animale et végétale, prévenir les risques liés aux déchets et ceux liés à la santé. C’est « une réponse au Grenelle de l’Environnement mais aussi aux attentes du marché, une réponse esthétique, créative, sûre et résistante ». Il attend beaucoup du travail sur les freins réglementaires à l’utilisation du bois engagé depuis 2009 par les pouvoirs publics et insiste sur le manque de formation des acteurs.

 

  Une dynamique régionale est engagée

« On a avancé », constate Patrick Molinié. Le responsable Bâtiment au FCBA, souligne tous les efforts faits pour apporter des réponses techniques : « pour qu’on ne se pose plus de questions sur le bois comme on ne s’en pose plus sur le béton ». L’action de développement de la filière bois construction conduite en Aquitaine, doit saisir les opportunités telles que le projet pilote de R+5 tout bois. Une dynamique régionale est engagée. Reste à faire monter en puissance les concepteurs, architectes et bureaux d’études. « Le mouvement est enclenché et l’on est sorti de la focalisation sur l’interface forêt-scierie », souligne Stéphane Latour, Directeur de la FIBA. Quant aux essences locales dont les débats ont montré combien elles étaient un enjeu stratégique en Aquitaine, les entreprises ont investi et la caractérisation est engagée.
André Lefèvre, Président d’AFCOBOIS, souligne que les enjeux environnementaux conduiront à développer l’utilisation de produits locaux, d’où l’importance de préserver la ressource. Ce développement d’un approvisionnement en bois local, conforte le principe même des Rencontres Forêt-Bois-Construction car, en Aquitaine, la chaîne va de l’arbre au bâtiment terminé.